La planète se dirige vers un réchauffement planétaire de 1,5 degré dès 2030, à moins que nous n'apportions des " changements sans précédent dans tous les aspects de la société ", a averti un rapport désastreux des Nations Unies l'an dernier.
Mais les solutions les plus efficaces pour que nous puissions réduire notre empreinte carbone pourraient vous surprendre. Voyons ce que vous savez sur ce qui peut être fait pour lutter contre le changement climatique. #Takethetest
1. Notre alimentation :
1_C. Gaspiller moins de nourriture (= retirer 495M de voitures de la circulation)
2_B. Adopter un régime alimentaire végétarien (= retirer 464M de voitures de la circulation)
3_A. Cuisiner avec des fours, réchauds et poêles propres (= retirer 111M de voitures de la circulation
4_D. Composter ses déchets (= retirer 16M de voitures de la circulation)
Selon le projet Drawdown, si tous les bovins du monde formaient leur propre nation, ils seraient le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre de la planète, alors manger moins de viande - surtout de bœuf - est effectivement un bon moyen de lutter contre le réchauffement climatique.
Mais jeter moins de ce que nous mangeons est un moyen encore plus efficace de réduire les émissions de carbone. Un tiers de tous les aliments que nous produisons ou cultivons ne parvient jamais dans nos assiettes, et les déchets représentent environ 8% des émissions mondiales.
Ceci dit, au niveau individuel, on ne peut maîtriser le gâchis alimentaire dans sa totalité, car il intervient malheureusement tout au long de la chaine d’approvisionnement. Ainsi, au niveau individuel, il semble que manger moins de viande soit le moyen le plus efficace de lutter contre le changement climatique.
2. Nos déplacements (humains et de marchandises) :
1_A. Conduire une voiture électrique (= retirer 75,7M de voitures de la circulation)
2_B. Expédier les marchandises plus efficacement (= retirer 55,2M de voitures de la circulation)
3_C. Prendre moins l’avion et choisir des avions économes en carburant (= retirer 35,4M de voitures de la circulation)
4_D. Investir dans des trains à grande vitesse (= retirer 10,7M de voitures de la circulation)
Les avions et les navires qui sillonnent la planète consomment beaucoup d’énergie. C’est pourquoi, adopter des pratiques de transport maritime plus efficaces ainsi que généraliser les avions économes en carburant permettraient de limiter une grande partie du CO2 actuellement rejeté dans l'atmosphère.
Ceci dit, si l’essentiel des véhicules utilisés sur nos routes étaient des véhicules électriques, cela réduirait encore plus les émissions de carbone. Selon l'analyse de Project Drawdown, si seulement 16 % des kilomètres que nous parcourons étaient parcourus dans un véhicule électrique au lieu d'un véhicule à essence, cela pourrait éviter l'émission de 10 gigatonnes de carbone dans l’atmosphère !
3. Nos villes et nos maisons :
1_B. Passer aux ampoules à LED (= retirer 54,8M de voitures de la circulation)
2_C. Concevoir des villes plus praticables pour les piétons (= retirer 20,5M de voitures de la circulation)
3_A. Utiliser des thermostats intelligents (= retirer 18,4M de voitures de la circulation)
4_D. Installer des toits végétaux (= retirer 5,40M de voitures de la circulation)
Concevoir des villes qui donnent la priorité à la marche à pieds aide à réduire les émissions dues à la conduite automobile.
Les ampoules à DEL coûtent plus cher, mais elles consomment beaucoup moins d'énergie que les ampoules à incandescence et les ampoules fluorescentes compactes, et elles durent plus longtemps. L'installation de thermostats intelligents peut également offrir d'importants avantages climatiques.
4. L’exploitation de nos territoires :
1_C. Protéger et restaurer les forêts tropicales (= retirer 429M de voitures de la circulation)
2_A. Planter plus de bambous (= retirer 50,6M de voitures de la circulation)
3_D. Restituer les terres aux peuples autochtones (= retirer 43,4M de voitures de la circulation)
4_B. Préserver les zones humides côtières (= retirer 22,4M de voitures de la circulation)
Toutes les forêts sont essentielles au stockage du carbone, mais aucune forêt n’égale les forêts tropicales. En raison de la déforestation, elles couvrent aujourd'hui seulement 5 % de la masse continentale de la Terre tout au plus…
La restauration des forêts tropicales du monde pourrait maintenir 61 gigatonnes de CO2 hors de l'atmosphère.
Le bambou, qui est techniquement une herbe, est aussi une superstar dans le stockage du carbone. En outre, le bambou est extrêmement solide et prospère même sur des terres dégradées, ce qui en fait une solution logique au changement climatique.
5. Notre consommation électrique :
1_B. Exploiter l'énergie éolienne (= retirer 593M de voitures de la circulation)
2_A. Construire des fermes solaires (= retirer 259M de voitures de la circulation)
3_D. Investir dans l’énergie nucléaire (= retirer 113M de voitures de la circulation)
4_C. Capturer l’énergie des vagues (= retirer 64,5M de voitures de la circulation)
Le nucléaire est peut être vu comme une source d'électricité "verte", mais sa capacité à freiner le réchauffement climatique est faible par rapport aux sources renouvelables. Et bien que l'énergie solaire ait le potentiel d'être une source d'électricité dominante dans l'avenir, le projet Drawdown indique que l'investissement dans des parcs éoliens terrestres offre la plus grande réduction des émissions de CO2.
Aussi, car les parcs éoliens peuvent également être construits rapidement et les terres sur lesquelles ils sont situés peuvent être utilisées simultanément pour l'agriculture ou le pâturage.
6. Notre gestion des matériaux et déchets :
C. Nettoyer les produits chimiques contenus dans nos réfrigérateurs et climatiseurs (= retirer 629M de voitures de la circulation)
D. Construire en utilisant des composés de ciment plus écologiques (= retirer 46,9M de voitures de la circulation)
B. Optimiser notre utilisation de l’eau (= retirer 32,3M de voitures de la circulation)
A. Recycler les déchets ménagers (= retirer 19,4M de voitures de la circulation)
Recycler, utiliser moins d'eau et passer à un ciment plus propre contribueraient à ralentir le changement climatique.
Mais les produits chimiques utilisés dans nos réfrigérateurs et climatiseurs retiennent des milliers de fois plus de chaleur que le CO2.
Il est donc essentiel de stopper les fuites de réfrigérants et de passer à des produits chimiques plus propres. Cela pourrait maintenir jusqu’à 90 gigatonnes de CO2 hors de l’atmosphère !
7. Classer par ordre d'efficacité les meilleures solutions dans chacun des domaines :
1_C. La gestion des produits chimiques frigorigènes (= retirer 629M de voitures de la circulation)
2_D. L’installation d’éoliennes terrestres (= retirer 593M de voitures de la circulation)
3_E. La réduction du gaspillage alimentaire (= retirer 495M de voitures de la circulation)
4_A. Le choix de manger plus de plantes et moins de viande (= retirer 464M de voitures de la circulation)
5_B. La restauration des forêts tropicales (= retirer 429M de voitures de la circulation)
Et oui - piéger les gaz à effet de serre utilisés dans les réfrigérateurs et les climatiseurs contribuerait bien plus à prévenir le réchauffement planétaire que toute autre action. En 2016, 197 pays ont adopté un amendement visant à éliminer progressivement ces réfrigérants au cours des 30 prochaines années.
En France, la réglementation sur les gaz fluorés organise la raréfaction des HFC (HydroFluoroCarbones) sur le marché en fonction de leur contribution à l’effet de serre.
N.B. Les fluides frigorigènes sont utilisés dans une grande majorité des systèmes de production de froid, dont les installations fuient en continu (de l’ordre de 10% en 1 an), les gaz émis lors de ces fuites s’évaporent dans l’atmosphère. Lors de leur évaporation, les fluides frigorigènes les plus répandus dégagent de puissants gaz à effet de serre et contribuent également à la destruction de la couche d’ozone. Ainsi, une fuite d'1 kg de réfrigérant de synthèse dans l'atmosphère produit un effet de serre équivalant à celui généré par l'émission de 1 500 à 3 000 kg de CO2.
Malgré les engagements pris après les protocoles de Montréal et Kyoto, une augmentation de 60% de l’utilisation de ces fluides a été observée depuis 1990, ils pourraient donc être responsables de 20% des émissions de GES en 2050.
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